Où je me tiens : « Nous tentons de construire un drone...afin de distribuer des médicaments dans les zones rurales »
Eno Ekamen, 15 ans, est l’une des 80 filles provenant des 34 pays africains qui ont pris part au premier Camp de Codage à Addi- Ababa, en Éthiopie, le 24 août 2018. Ce camp a marqué le lancement de l’Initiative African Girls Can CODE, un programme conjoint mené par la Commission de l’union africaine, ONU Femmes et l’Union internationale des télécommunicationsDate:
« Le Codage est un thème de notre programme, et je prends des cours de codage depuis 2017, depuis l’âge de 14 ans. Je souhaitais en savoir plus, car cela n’a jamais été approfondi à l’école.
La plupart des garçons se spécialisent dans l’informatique, plus que les filles. Dans ce domaine, les filles sont victimes de discrimination, car l’informatique a toujours été considérée comme une formation consacrée aux garçons, et non aux filles...Tu ne devrais pas plutôt être en train d’apprendre à devenir une bonne femme au foyer ou faire des choses de filles ? [ce que me demandent les gens].
Ma perspective a changé, car je commençais à croire aussi que l’informatique était seulement pour les garçons. Désormais, après que plusieurs codeuses nous aient parlé, je sais que les filles peuvent aussi le faire !
Nous essayons de construire un drone contrôlé par des SMS, capable de distribuer des médicaments dans les zones rurales. Car les populations de ces zones n’ont pas accès aux médicaments. Nous étions 6 filles au sein de notre groupe provenant de Namibie, du Rwanda, du Sénégal et du Nigéria. C’était très sympa de travailler en groupe, de cette façon. Tu peux apprendre le codage, mais aussi à partager et développer tes idées. Tu apprends aussi à connaître d’autres pays et d’autres cultures. Nous nous écoutons, laissons place à la parole et essayons de travailler [ensemble].
Grâce au programme, je vais avoir un ordinateur portable, je vais l’emmener à l’école et apprendre aux autres filles comment coder ! Elles ne doivent surtout pas penser que seuls les hommes et les garçons sont capables de coder !
Je vais m’assurer de partager tout ce que j’ai appris ici, y compris les compétences en coaching de vie. »
Eno Ekanem, 15 ans, vient d’Abuja, au Nigéria. Désormais à l’aise avec le codage, elle souhaite utiliser ses compétences au profit d’une carrière en médecine. L’Initiative « The African Girls Can CODE » a été créée pour donner aux jeunes les compétences nécessaires dans les domaines du numérique, du codage et du développement personnel. Ils seront formés pour devenir des programmeurs, des créateurs et des concepteurs, afin de les préparer à poursuivre des études et mener des carrières dans le domaine des TIC et du codage. Son histoire est liée aux Objectifs de développement durable (ODD) 5 sur l’égalité des sexes, et à l’ODD 4 relatif à l’éducation et aux compétences.