Reportage photo : Les femmes rurales et les droits humains
Date: 22 February 2018
Elle vit dans une zone rurale et travaille de l’aube au coucher du soleil, et souvent encore plus tard. Peut-être dirige-t-elle une petite entreprise ou cultive-t-elle un champ, voire les deux, pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle passe de longues heures à collecter de l’eau et du combustible, et à préparer des repas. Elle pourvoit à l’éducation de ses enfants. Elle s’occupe du bétail.
Sans les femmes et les filles rurales, les communautés dans les zones rurales ne pourraient s’en sortir. Pourtant, les femmes et les filles font partie des personnes les plus exposées à la pauvreté et au manque d’accès aux actifs, à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services essentiels, et ce sont elles qui sont les plus touchées par les effets du changement climatique. Dans la plupart des mesures prises en faveur du développement, les femmes rurales, en raison des inégalités entre les sexes et de la discrimination auxquelles elles sont confrontées, sont moins bien loties que les hommes ruraux.
La communauté internationale a pris l’engagement de défendre les droits de toutes les femmes et de toutes les filles. Il est très urgent d’honorer cet engagement, en particulier dans les zones rurales. Les femmes rurales et leurs organisations vont de l’avant pour revendiquer leurs droits et améliorer leurs moyens de subsistance ainsi que leur bien-être. Elles fondent des entreprises prospères et acquièrent de nouvelles compétences, font valoir leurs droits juridiques et se présentent à des fonctions électives, se tournent vers des méthodes agricoles innovantes et tirent profit des nouvelles technologies.
Le document ci-dessous, réalisé à la demande d’ONU Femmes, souligne quelques-uns des problèmes auxquels ces femmes font face et présente certaines de leurs expériences.
« Les droits des femmes sont des droits humains. En ces temps troublés, alors que le monde devient plus imprévisible et chaotique, les femmes et les filles voient leurs droits remis en question, limités ou réduits. Le seul moyen de protéger les droits des femmes et des filles et de leur permettre de s’épanouir pleinement, c’est de les autonomiser ».
— Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres
De par le monde, le système des Nations Unies appuie la réalisation des droits des femmes rurales, tant en théorie que dans la pratique. Il est impératif d’assurer la défense de ces droits dans le cadre des engagements internationaux tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Déclaration et le Programme d’action de Beijing. L’accomplissement de la promesse du Programme phare de développement durable à l’horizon 2030 dont les objectifs comprennent l’égalité des sexes ainsi que l’éradication de la pauvreté et de la faim, la promotion d’emplois décents pour toutes et tous et la lutte contre le changement climatique dépend en grande partie de l’autonomisation des femmes et des filles rurales.
Les entités des Nations Unies œuvrant pour le développement contribuent, sous la direction d’ONU Femmes, à l’évolution des avancées vers la réalisation de ces objectifs, en appuyant la mise en œuvre de programmes aux niveaux national et local. Ces programmes impliquent la participation directe des femmes et des filles vivant en milieu rural, en soutenant les efforts qu’elles déploient pour accéder à tous les éléments garants de leurs droits et de leur bien-être, qu’il s’agisse notamment de services de santé ou de terres, de financements ou de technologies climato-intelligentes.
Chaque année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes rurales, le système des Nations Unies se fait le champion de la lutte en faveur des droits des femmes rurales. La Commission sur la condition de la femme – le principal organe mondial intergouvernemental qui se consacre exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes – a lancé un appel à la suppression des obstacles auxquels les femmes et les filles rurales sont confrontées. En 2018, la Commission s’est fixée pour axe prioritaire de faire front aux difficultés et d’examiner les opportunités qui se présentent aux femmes.
Le droit à un niveau de vie décent
À l’échelle mondiale, près d’un tiers des femmes travaillent dans le secteur agricole. Nombre d’entre elles assument des tâches chronophages et dures, sans pleinement bénéficier de la protection des droits du travail.
L’autonomisation des femmes rurales dans l’agriculture peut amorcer des changements à de nombreux égards. En Guinée, l’un des pays les moins développés au monde, les femmes rurales ont accédé à des possibilités de génération de revenus grâce à des coopératives qui cultivent le moringa. Les feuilles et les cosses riches en vitamines de cette plante sont en demande sur les marchés internationaux et jouent un rôle important dans la protection de la biodiversité et la prévention de l’érosion. Avec le soutien d’ONU Femmes, les membres des coopératives échangent leurs idées et acquièrent de nouvelles compétences, se voyant affirmées en tant que chefs de file en matière d’amélioration de la vie dans leurs communautés.
Les marchandes ont droit à l’ensemble des mesures de protection et de soutien qui peuvent les aider à mener une vie décente. Le programme « Marchés pour le changement » d’ONU Femmes, soutenu par le gouvernement australien, aide les marchandes à former des associations qui leur permettent de mieux se faire entendre dans la gestion des marchés. Betty Kwanairara est devenue responsable de marché. En compagnie d’autres femmes, elle est parvenue à faire instaurer des mesures visant à améliorer les conditions de sécurité et d’hygiène sur les marchés.
La discrimination basée sur le genre peut recouper d’autres difficultés dans les communautés rurales, qui disposent souvent d’un accès limité aux services, aux marchés, aux communications et aux technologies. Du fait de la diversité de ces facteurs, les femmes rurales sont parmi les personnes les plus à risque d’être laissées pour compte.
Dans le nord de la Jordanie, un influx de réfugiés a intensifié la pression exercée sur les ressources déjà limitées des communautés. Le programme « Un bond en avant pour les femmes » d’ONU Femmes, financé par la Commission européenne, a travaillé avec des femmes qui vivent dans la pauvreté afin de leur permettre d’accéder à de nouvelles sources de revenus. Munira Hussein a créé une entreprise de vente de produits à base de lait de chèvre. Elle subvient aux besoins des membres de sa famille, dont un fils handicapé, et est devenue un modèle exemplaire pour sa communauté. « Les femmes viennent me voir pour me demander comment j’ai lancé mon entreprise. Elles disent qu’elles aimeraient faire pareil. Je les encourage à le faire. La création d’entreprise permet aux femmes d’accéder à l’indépendance ».
« Les femmes viennent me voir pour me demander comment j’ai lancé mon entreprise. Elles disent qu’elles aimeraient faire pareil. Je les encourage à le faire. La création d’entreprise permet aux femmes d’accéder à l’indépendance ».
—Munira Hussein, en Jordanie, en photo
Compte tenu des opportunités économiques limitées, de nombreuses femmes rurales décident de migrer en quête d’emplois plus valorisants et d’une vie meilleure. Bien que les femmes migrantes possèdent un vaste éventail de compétences et d’expériences, du fait de la demande continue en travailleurs domestiques et aides familiales dans de nombreux pays de destination, ce sont souvent ces femmes qui acceptent de tels emplois. Nombre d’entre elles estiment qu’elles ne sont pas couvertes par les lois sur le travail ou par des mesures basiques de protection sociale.
Certaines femmes migrantes parviennent à trouver des emplois mieux rémunérés, y compris dans des formes de production agricole plus avancées. Ho Thi Thuy, une jeune femme de 29 ans, a quitté le Viet Nam en vue de trouver un emploi mieux rémunéré dans une exploitation spécialisée dans la culture hydroponique de laitues en Malaisie. Pour tirer au maximum profit de cette opportunité, elle fait toutes les heures supplémentaires qui lui sont proposées contre un salaire considéré comme relativement élevé pour des ouvriers agricoles.
De plus en plus, les technologies deviennent un outil permettant aux exploitantes agricoles d’améliorer leurs moyens de subsistance. Même un simple téléphone portable peut offrir un accès immédiat à des informations essentielles, telles que les prévisions météorologiques et les cours du marché, ce qui aide les femmes à augmenter leur productivité et leurs revenus.
En 2016, ONU Femmes et le Programme alimentaire mondiale ont lancé la plateforme « Buy from Women » (Achetez auprès des femmes) au Rwanda, notamment grâce aux contributions des gouvernements de la Chine et de la Finlande. Plus de 3 000 agriculteurs et agricultrices issu(e)s de 12 coopératives de culture de maïs utilisent une plateforme mobile qui leur permet d’établir une cartographie précise de leurs parcelles et de dresser des prévisions sur le rendement – un exercice auparavant très difficile à accomplir. Parmi les autres avantages de cette plateforme figure la possibilité de signer des contrats avec des acheteurs de maïs et d’établir des relations plus étroites avec les marchés. De plus, la plateforme envoie régulièrement des messages textuels concernant les nouvelles opportunités commerciales, les pratiques agricoles et les droits des femmes.
Le droit à la terre et aux ressources productives
L’accès des femmes rurales aux terres et aux autres actifs productifs, dont elles ont tant besoin pour assurer leurs revenus, leur alimentation et leur bien-être, est souvent inéquitable, ce qui peut les exposer à d’autres formes de discrimination, voire de violence.
Au Pakistan, Khateeja Mallah était autrefois une agricultrice sans terres. Veuve et mère de huit enfants, elle ne disposait d’aucun droit légal sur la terre qu’elle cultivait ni sur les cultures qu’elle produisait, et les propriétaires fonciers lui infligeaient souvent des mauvais traitements. Aujourd’hui, grâce à l’assistance d’ONU Femmes, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et de l’Organisation internationale du Travail, elle détient enfin un accord de fermage. Celui-ci légitime son droit à cultiver la terre, et ce, comme elle le dit fièrement, « à perte de vue ».
« Aujourd’hui, pour la première fois de ma vie, je peux dire que quelque chose m’appartient. Cette terre qui s’étend à perte de vue m’appartient — c’est ce que dit ce document ».
—Khateeja Mallah, au Pakistan, en photo
Une énergie propre et fiable contribue à améliorer la santé et les moyens de subsistance, et allège le fardeau des tâches à accomplir dans le foyer et en dehors. Pourtant, plus d’un milliard de personnes dans le monde, dont la plupart vivent dans des zones rurales, n’ont toujours pas accès à l’électricité. Pour instaurer une nouvelle « démocratie énergétique », tout le monde devrait pouvoir accéder à une énergie renouvelable et propre, et les femmes, y compris celles des zones rurales, devraient participer équitablement à sa distribution et à son contrôle.
Des alternatives peu coûteuses et à petite échelle, notamment dans les régions reculées et dans les communautés pauvres, peuvent jouer un rôle essentiel dans l’élargissement de l’accès à l’électricité et dans la concrétisation de la démocratie énergétique. Avec le soutien d’ONU Femmes, Musu Junius et Marie Weeks ont participé à une formation aux techniques d’ingénierie solaire du Barefoot College en Inde et ont mis à profit de nouvelles compétences pour raccorder leur communauté à l’électricité au Liberia. Derrière elles, un enseignant prépare des cours du soir d’alphabétisation pour adultes, désormais possibles grâce aux éclairages alimentés par la distribution d’électricité.
Les lois et les pratiques juridiques doivent défendre l’égalité des droits des femmes aux terres ; en fait, les femmes doivent être représentées de manière équitable dans toutes les décisions collectives portant sur l’utilisation des terres et des ressources naturelles. De surcroît, les femmes rurales doivent pouvoir acquérir des compétences et accéder aux financements et aux technologies nécessaires pour utiliser le plus efficacement possible les actifs productifs.
Mirjana Hemon s’est installée dans une zone rurale de Serbie, dans l’espoir d’améliorer la santé défaillante de son mari. Peu après leur installation, il est décédé. Propriétaire de vergers et de terres, elle a créé une association locale de veuves et a lancé une entreprise d’agrotourisme rural ainsi qu’une autre entreprise, qui produit des conserves et des boissons traditionnelles en utilisant ses propres fruits et légumes. C’est grâce à une formation et à la subvention d’un programme de soutien à l’égalité des sexes qu’elle a été en mesure de lancer son entreprise et de la faire prospérer.
Des femmes qui se regroupent en organisations sont mieux positionnées pour revendiquer tout un éventail de droits économiques, politiques, sociaux et environnementaux, notamment en orientant les décisions concernant les politiques publiques.
À Quito, des militantes rurales de Bolivie et de l’Équateur se sont rassemblées pour formuler leurs revendications dont, par exemple, l’amélioration de l’accès aux terres, aux crédits, aux formations et aux technologies. « Il est temps de reconnaître les femmes rurales et autochtones qui cultivent la terre et produisent des aliments pour les populations. Sans nous, la terre serait sans vie, et c’est pour cette raison que les politiques publiques doivent nous prendre en compte, non seulement parce que nous sommes des femmes ou des autochtones, mais aussi parce que nous sommes les piliers de la vie », a déclaré Felipa Huanca Llupanqui (à l’extrême gauche), secrétaire exécutive de la Confédération nationale autochtone des paysannes autochtones (Indigenous National Confederation of Native Peasant Women) de Bolivie.
« Il est temps de reconnaître les femmes rurales et autochtones qui cultivent la terre et produisent des aliments pour les populations ».
—Felipa Huanca Llupanqui, secrétaire exécutive de la Confédération nationale autochtone des paysannes autochtones (Indigenous National Confederation of Native Peasant Women) de Bolivie, présentée sur la photographie
Le droit de mener une vie sans violence et sans danger
Les femmes rurales sont davantage exposées à des risques de formes multiples de violence et de pratiques délétères. La violence peut survenir dans les foyers, sur le lieu de travail ou dans des lieux publics, par exemple, lorsque les femmes et les filles collectent de l’eau ou du bois de chauffe.
Dans six États indiens, un programme d’éducation spécial, qui a bénéficié du soutien d’ONU Femmes et d’une organisation non gouvernementale locale, a permis aux femmes de comprendre leur droit de mener une vie sans violence et de se protéger contre le fléau du trafic de personnes.
Les hauts niveaux de pauvreté, l’accès limité à la justice et la discrimination profondément enracinée font partie des nombreux facteurs qui exposent davantage les femmes et les filles rurales à des risques de violence. Les filles rurales ont plus de risques de se marier étant encore des enfants que leurs homologues urbaines à l’échelle mondiale.
En Éthiopie, Mulu Melka, une adolescente de 13 ans, lève la main pour répondre à une question à l’école. Elle a échappé par deux fois à un mariage forcé et est déterminée à poursuivre sa scolarité jusqu’au bout. « Les filles ont besoin d’une éducation afin de pouvoir être autonomes et de savoir comment se protéger », affirme Mulu, qui voudrait devenir enseignante.
« Les filles ont besoin d’une éducation afin de pouvoir être autonomes et de savoir comment se protéger ».
—Mulu Melka, écolière en Éthiopie, en photo
Le droit humain à l’alimentation, qui sous-tend tous les autres droits humains, est un droit auquel les femmes rurales apportent une contribution majeure, car ce sont elles qui cultivent et préparent la plupart des aliments consommés par leur famille. Pourtant, la sécurité alimentaire et la nutrition sont de plus en plus compromises par l’agriculture industrielle, les conflits et les crises climatiques.
Dans un village isolé au Bangladesh, une jeune femme trie des grains de riz. Sa récolte devra durer longtemps, car les conditions météorologiques ne permettent généralement de cultiver la terre qu’une fois par an.
À de nombreux égards, la discrimination basée sur le genre limite les droits des femmes rurales à la sécurité alimentaire et à la nutrition, restreignant leur accès aux technologies agricoles et aux crédits, ainsi qu’aux connaissances et aux services essentiels.
ONU Femmes, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial travaillent à la mise en œuvre d’un programme conjoint dans sept pays, qui est financé par les gouvernements de la Norvège et de la Suède. Le programme aide les femmes à surmonter les obstacles auxquels elles sont confrontées en raison de pratiques discriminatoires. Elles accèdent à des aliments appropriés et gagnent des revenus adéquats, et deviennent des agricultrices autonomes, des entrepreneures et des agentes du changement.
L’une des participantes, Maria Quej San de Moran, souriant en regardant son jardin pousser dans son village au Guatemala.
« Avec ce que nous cultivons, nous pouvons contribuer aux revenus de notre ménage. (…) À présent, nous mangeons mieux ».
—Maria Quej San de Moran, agricultrice au Guatemala, en photo
La sécheresse, qui se fait de plus en plus intense et fréquente sous l’effet du changement climatique, aura des conséquences bien plus graves que les pénuries en eau. Nombre des femmes et filles rurales les plus pauvres doivent passer plusieurs heures à chercher de l’eau plutôt que de les consacrer à des activités plus productives. Cela peut se traduire par une hausse des taux de violence, de pauvreté et de faim, et augmenter les risques de décès en cours d’accouchement.
Le comté de Turkana est l’une des régions les plus arides du Kenya. Plusieurs années de précipitations insuffisantes sont venues à bout des capacités de résistance des populations. Non seulement les femmes ont des difficultés pour trouver suffisamment d’eau, mais lors des pénuries de nourriture, elles mangent moins que les hommes. ONU Femmes collabore avec l’Autorité nationale de gestion de la sécheresse au Kenya pour veiller à ce que toutes les interventions tiennent compte des droits et des besoins des femmes et des enfants.
« Nous ne mangeons rien au déjeuner, même le soir, ça dépend. Si nous mangeons, tant mieux, sinon, cela ne nous empêchera pas de dormir. Chaque fois que nous nous réveillons, nous ne prévoyons pas de manger. Les bons jours, nous mangeons un seul repas ».
—Adikor Lopunga Nangiro, agricultrice au Kenya, en photo
Le droit à une vie en bonne santé et à l’éducation
Pour de nombreuses femmes rurales, les soins de santé sont inaccessibles ou de mauvaise qualité. La privatisation peut imposer des coûts supplémentaires, qui affectent principalement les femmes les plus pauvres. Le faible niveau de santé et l’absence de droits reproductifs peuvent exacerber d’autres privations, ce qui limite le bien-être des femmes et des filles rurales et perpétue les inégalités entre les sexes.
En République démocratique du Congo, un partenariat entre cinq organismes des Nations Unies et la Banque mondiale – le « H6 » – ,financé par les gouvernements du Canada et de la Suède, contribue à améliorer la sécurité des grossesses et des accouchements chez les femmes rurales. Des formations ont permis d’améliorer les compétences des sages-femmes. De nouvelles installations accueillent les femmes présentant des risques de complications en fin de grossesse afin de leur éviter d’avoir à parcourir de longues distances une fois que le travail a commencé.
L’éducation est une pierre angulaire du bien-être, tant pour le bien-être personnel que social, qui façonne la destinée de citoyens éclairés et productifs. La nouvelle génération – les filles comme les garçons – devrait pouvoir apprendre à lire, à écrire et à calculer, et aspirer à un monde plus équitable, sans discrimination basée sur le genre. La scolarité ne devrait pas être mise de côté aux motifs de mariages ou de grossesses précoces, et les difficultés telles que la langue ou le lieu de vie ne devraient pas empêcher d’y accéder.
Dans un village isolé en République démocratique populaire lao, des jeunes femmes étudient la langue nationale.
Un certain nombre de pays en développement enregistrent aujourd’hui un vieillissement démographique rapide, et leurs populations seront vieilles bien avant d’être riches. Les femmes rurales comptent parmi les populations les plus exposées à la pauvreté dans la tranche des personnes âgées, car généralement les économies et les actifs dont elles disposent ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins.
Nombre d’entre elles vivent dans des lieux où les filets de sécurité sociale conventionnels fournis par les familles sont en pleine érosion, notamment du fait de la migration des jeunes vers les villes.Les femmes rurales ont droit au bien-être à chaque étape de leur vie, un principe que soutiennent les programmes de protection sociale qui assurent des revenus de base et la prestation de soins de santé essentiels. L’apprentissage tout au long de la vie aide une femme âgée en Géorgie à réacquérir des compétences qui lui offrent des opportunités de revenus continus.