TOUS UNIS! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles
Dans quelle mesure le monde se préoccupe-t-il de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles ? Nous ne le savons pas.
Ce que nous savons, c’est que le coût humain de la violence à l’égard des femmes et des filles est incommensurable.
Une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans sa vie.
La violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des formes les plus omniprésentes et les plus répandues de violation des droits humains.
La pandémie de COVID-19, les conflits et le changement climatique ont exacerbé les risques de voir surgir cette forme de violence et généré de nouvelles menaces, qui amplifient la vulnérabilité des femmes et des filles.
La violence à l’égard des femmes et des filles perturbe la paix et la stabilité au sein des familles et des communautés. Elle entraîne une multitude de coûts pour les sociétés en matière de soins de santé, d’éducation, de protection sociale, de justice et de productivité, et empêche ainsi les économies d’atteindre leur plein potentiel.
La solution réside dans des réponses solides, dont l’investissement dans la prévention. Cependant, il est alarmant de constater que les données sur l’engagement des nations dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles restent extrêmement rares.
Pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, il est indispensable d’investir dans les organisations de défense des droits des femmes et de les soutenir.
Les recherches montrent que l’existence d’un mouvement féministe fort et autonome est le facteur déterminant pour faire évoluer les politiques visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, tant au niveau national que mondial.
Les organisations de femmes jouent un rôle essentiel en assurant des services au niveau local, en renforçant l’autonomisation des femmes et en atteignant celles qui sont le plus susceptible d’être laissées pour compte.
Pour autant, 1 pour cent seulement de l’aide publique axée sur le genre est affectée à ces organisations, et leur financement n’a pas augmenté malgré une dynamique favorable et l’évidence des besoins.
Trois pays sur quatre n’ont pas de système de suivi des allocations budgétaires pour l’égalité des sexes en général. On dispose de très peu de données sur les budgets nationaux consacrés à la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Selon les dernières données, 78 pour cent des pays ont pris des engagements budgétaires pour mettre en œuvre la législation relative à la violence à l’égard des femmes.
Toutefois, on ne sait pas très bien comment les pays intègrent la prévention dans les différents secteurs, notamment l’éducation, la santé, le développement économique et la protection sociale.
C’est la raison pour laquelle, dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes, nous vous demandons de nous montrer à quel point vous vous sentez concernés.
Nous lançons un appel à tous les citoyens : dites-nous comment vous agissez. Utilisez-vous votre créativité pour promouvoir un message de tolérance zéro à l’égard de la violence ? Donnez-vous de votre temps à des organisations locales qui œuvrent pour un monde où les femmes et les hommes ont les mêmes droits ? Ou peut-être remettez-vous en question les stéréotypes qui contribuent à une culture de la violence à l’égard des femmes, dans les discussions en ligne et hors ligne ?
Et nous appelons les gouvernements du monde entier à investir dans la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles.
Chaque effort déployé pour la prévention de la violence à l’égard des femmes est un pas vers un monde plus sûr, plus égalitaire et plus prospère.
Nous payons tous le prix de la violence. Rejoignez-nous pour exiger des investissements et des actions pour y mettre fin.